Une grande partie de l'œuvre d’Augustus Saint-Gaudens atteste l'importance accordée au travail collectif dans la réalisation de ses sculptures monumentales.

L'organisation de son atelier a toujours fait la place à au moins un assistant venu l'aider sur un projet donné, voire à une équipe entière de sculpteurs chargés de donner forme aux idées du maître.

farragutDe même, la plupart des œuvres publiques de Saint-Gaudens ont donné lieu à une collaboration avec un architecte qui supervisait la conception et l'exécution du piédestal, et participait quelquefois à la création d'un environnement spécialement étudié pour la contemplation de l'oeuvre offerte aux regards du public.

 La formation que Saint-Gaudens a reçue durant son apprentissage de graveur de camées à New York, puis dans sa période d'études à la Cooper Union, ne l'avait sans doute pas préparé à adopter l'optique d'ensemble que l'on encourage à l'École des beaux-arts, à Paris. Malgré le cloisonnement des disciplines au sein de l'École, les élèves d'architecture s'habituent à envisager les places et les façades d'édifices publics en relation avec les ornements sculptés qu'elles doivent recevoir. Inversement, les élèves des classes de sculpture apprennent incorporer les éléments architecturaux, tels que les piédestaux et les socles, dans leurs projets de monuments. Cette approche globale de la création plastique est encore renforcée par le regroupement des élèves dans des ateliers placés sous la direction de maîtres peintres, sculpteurs ou architectes.

 Quand un maître travaille à titre personnel à une commande de grande envergure, il peut parfois associer ses élèves les plus expérimentés à la réalisation ou à la finition de l'oeuvre.

 C'est incontestablement à Paris, où les échanges artistiques entre architectes et sculpteurs constituent l'un des axes essentiels de la pédagogie des Beaux-Arts, que Saint-Gaudens commence à s'attacher à la notion de travail collectif. Comme il appartient à une communauté toujours plus nombreuse de jeunes étudiants et artistes améri­cains à Paris, et plus tard à Rome, il subit aussi l'influence de l'esprit de solidarité qui règne parmi ses compatriotes venus étudier ou simplement voyager dans un pays étranger.

Beaucoup de ses liens d'amitié tissés en Europe se transformeront en relations personnelles et professionnelles durables. Les relations de camaraderie sont stimulées par la synergie des communautés d'artistes et d'artisans tendues vers un même résultat. 

  • Henry Hobson Richardson(1836-1886),  

  • Stanford White (1853-1906), 

  • Richard Morris Hunt (1827-1895),

  • Charles Follen McKim (1847-1909),

  • George Flechter Babb (1843-1916),

  • Charles Adams Platt (1861-1933)

  • Henry Bacon (1866-1924).

memoShawMémorial Shaw 1884-1897, 3,35 x 4,27 m Common de Boston. En 1884, Saint-Gaudens reçoit la commande du Mémorial au Colonel Shaw grâce au soutien de l'architecte Henry Hobson Richardson. Mais la mort de ce dernier en 1886 amena les architectes Charles McKim et Stanford White à reprendre le projet pour l'installation du haut-relief.

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